Si on ne nous reconfine nullement dans trois semaines, aucune blague.

Si on ne nous reconfine nullement dans trois semaines, aucune blague.

Perso, a part retrouver mes heures de file, le demeure ne va jamais trop remplacer. J’aurai juste moins de moment Afin de ecrire et ca, c’est plutot quelque chose qui me chagrine, je m’etais totalement faite a cette routine quotidienne de quatre a six heures par jour, plongee en affres une creation ainsi que la fiction…

J’espere que vous, vous vous rejouissez une semi-liberte qu’on nous accorde Afin de l’instant. Alors, continuez a prendre bien soin de vous, je tiens a vous retrouver en bonne et due forme au sein d’ ma rubrique Humeur du jour dans les temps a venir.

Et pour finir cette periode en mode litterature, pendant qu’une petite pluie arrose notre cite, je vous envoie une nouvelle nouvelle de ma plume legeeere et ssspirituelle, juste apres ces plusieurs mots.

Illusion

Notre lune, froide et pale, blanche dame au c?ur de cristal glace, froisse des ombres pressees, fugitives, fragiles. La lune ronde, statique, sans fievre et sans chagrin reste inhumaine.

Sous la lune emplie, je la regarde passer i  nouveau un coup : elle est mince, limite frele et semble frissonner lorsque, dans la chaleur de ma piece, je la guette derriere les rideaux gris.

Elle passe simplement, droite dans un grand manteau blanc, les mains frileusement jointes dans des mitaines claires, la tete legerement courbee par l’avant, le regard baisses, fixes au sol, invisibles. Je la regarde.

J’ignore d’ou elle vient, ou elle se rend, mais chaque apri?m, depuis bien un moment deja, je l’attends. Avec impatience avant l’heure, avec angoisse, si elle attrape quelque retard.

Et si un soir, elle ne passait nullement ?

Et si elle ne passait plus jamais ensuite ?

Non, impossible. Elle va toujours de le allure rassure, reguliere, indifferente, ainsi, je l’attends, meme si jamais elle n’a tourne le visage lisse et impenetrable dans la direction de ma fenetre illuminee.

A quoi pense-t-elle dans le froid, derriere son front hautain, noble, pur ?

Certainement jamais a moi.

Ne sourit-elle jamais, ne chante-t-elle nullement Afin de egayer sa paisible foulee dans la nuit, ne leve-t-elle jamais le regard de son droit chemin ?

Je ne la connais nullement. Je la regarde seulement passer tel votre songe, une ombre, 1 fantasme. Inaudible, insaisissable, incolore. Je la regarde passer comme une douloureuse illusion.

Sa vie reste ailleurs. Je ne sais rien d’elle. Me concernant, elle est cette silhouette fine et elancee, qui existe juste le temps de quelques secondes, chaque soir, dans ce chemin creux de campagne desolee. Rien d’autre. Elle fera partie de votre paysage fantomatique, de mes jours, de mes nuits, sans savoir qui je suis, sans https://datingmentor.org/fr/wantmatures-review/ conscience du existence.

Ses heures, ses nuits se deroulent en general bien loin de moi, aupres de quelque parent ou de quelque ami. Nous ne devons nullement avoir de nombreuses points en commun.

Quel est le son de sa voix ? Quelle est la profondeur, la teinte de l’ensemble de ses yeux ? Comment se plissent ses levres lorsqu’elle sourit ? Quels gestes tendres fait-elle en amour ?

Qui est-elle ? Ou va-t-elle ? Femme superbe, mysterieuse, dont j’imagine le parfum de lys, ne t’arreteras-tu pas un apri?m, la, juste devant la maison ?

D’ou vient-elle ? Je ne la vois jamais passer en sens inverse… Prend-elle une nouvelle route au retour, invisible de moi, ou d’autres peuvent aussi la suivre du regard jusqu’a ce qu’elle disparaisse, imperturbable, sans se retourner ?

Quelle serait sa reaction si elle prenait conscience du attente assidue ? S’indignerait-elle de votre surveillance insensee ? Detournerait-elle la tronche, dedaigneuse, sans 1 mot ? S’enfuirait-elle ? Rirait-elle des questions ?

Comment l’atteindre ? Comment ne point l’effrayer alors meme que je l’aborderais ?

Comment l’appeler ? Madame, mademoiselle ? Juliette, Louise, Clarisse ? M’entendrait-elle seulement ?

J’me sens si ridicule au milieu des points d’interrogation. Se mettre dans de tels etats pour une parfaite inconnue ! Est-ce Afin de cette raison qu’elle reste si parfaite ? Puisque inconnue… Dechanterais-je si je faisais vraiment sa connaissance ? Pourtant, je ne crois qu’a ca.

Comment resister a l’attrait de cette femme unique et lumineuse, apri?m apres soir, du fond du fauteuil de paralytique, du denuement, ma morne solitude ? Elle reste 1 phare au sein d’ mon ocean personnel, le seul point de repere concret et stimulant de mes journees moroses.

Comment ne pas imaginer, esperer, que, bientot, elle arretera sa course dont je ne connais jamais le but, juste a ma hauteur, qu’elle dirigera enfin le velours de son regard dans l’aridite ma vie, qu’elle sourira, et ouvrira sa bouche aux levres charnues, Afin de dire, la premiere fois:

– Bonsoir… Comment allez-vous ?

Mon attente est incertaine, vaine.

Mais mon dieu, quelle heure est-il ?

Il va i?tre l’heure ! C’est le heure, j’ai presque failli l’oublier a rediger toutes ces inepties ! Elle va arriver, emmitouflee et secrete, comme a le habitude…

Pourvu qu’elle passe ! Qu’elle marche i  nouveau un moment, forcement, dans l’immobilite nocturne que seuls troublent son pas leger et assure, la buee vaporeuse que souffle sa bouche entrouverte, ainsi, mes regards indiscrets, passionnes, enflammes via le desir et Notre honte, qui l’escortent inlassablement, sans meme, helas, alterer sa roule sereine…

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Marseille – Lundi 4 mai 2020 – 16h45

Je ne me sens ni morte ni malade et je m’en rejouis, mais comme j’ai eu deux messages d’inquietude – et merci aux personnes qui ont pris de mes nouvelles d’ailleurs, c’est cute – Des specialistes jours i  propos de mon silence prolonge sur votre blog – 3 semaines je crois, en meme temps elles seront passees si vite – me revoila lala, pour vous dire que non, je ne vous ai gui?re oublies les cheres lectrices, les chers lecteurs, mais je vous ai zappes, j’avoue. Prise par mon projet de correction pour mon futur roman, je m’acharne, me concentre, ainsi, termine souvent ma journee tard, avec une seule l’envie : eteindre l’ordi, ne plus penser, me sustenter, regarder votre film qui me sort de faire mes propres fictions. C’est donc votre que je fais quotidiennement et, deal reussi, puisque j’ai fini hier apri?m la grosse session de correction que je m’etais donne a executer avant la fin du grrmblhconfinement.